Différenciation pédagogique et socle commun


La différenciation pédagogique peut-elle provoquer des effets négatifs sur les élèves ?
Sabine KAHN, université libre de Bruxelles (Belgique)

À retenir

  • Il existe une différenciation passive, néfaste pour l’élève, réalisée dans l’ordinaire de la classe, à l’insu de l’enseignant : c’est l’ensemble des pratiques et dispositifs « ordinaires » différenciateurs.
  • Trois conceptions existent de la différence et de la pédagogique différenciée : la conception naturalisante de la différence (remédiation), la conception quantitative de la différence (écart quantitatif ou temporel par rapport aux autres élèves), et la différence comme une relation entre deux univers culturels (difficultés liées à la spécificité de la culture scolaire).
  • Il est préférable de remédier entre le savoir et l’élève, plutôt que de remédier aux conséquences liées à l’absence de cette médiation.

Comment concilier la différenciation pédagogique avec les objectifs de la scolarité obligatoire ?
Bernard REY, université libre de Bruxelles (Belgique)

À retenir

  • La façon traditionnelle d’évaluer les difficultés des élèves est l’analyse de l’acquisition des connaissances et de l’automatisation des procédures. Mais cela ne permet pas d’identifier l’obstacle à l’apprentissage.
  • Plus récemment, l’évaluation porte sur les tâches non répétitives et la façon dont les élèves y font face.
  • Grâce à cela, les enseignants peuvent analyser en quoi l’approche de l’élève diffère de l’approche attendue par le système scolaire, et ainsi, faire partager précisément à l’élève ce qui est attendu de lui.