Attractivité du métier d’enseignant


En résumé

Le quinquennat 2012-2017 a été marqué par une politique de forts recrutements d’enseignants ainsi que par une revalorisation sensible de leurs rémunérations. La dernière décennie a cependant laissé craindre une crise du recrutement des enseignants.

L’enquête du Cnesco, menée auprès d’étudiants de 3e année de licence, tend à montrer néanmoins que ce métier attire toujours les étudiants.

De plus, une analyse longitudinale des politiques de recrutement ne permet pas de conclure à une crise globale d’attractivité mais plutôt à des difficultés sectorielles, sévères dans certaines académies (Créteil, Versailles et Reims) et dans certaines disciplines (notamment en lettres modernes, mathématiques et anglais).

Le rapport met en avant une hausse du nombre de salariés du public et du privé admis au concours de professeur des écoles.


Chiffres clés

• 60 % des étudiants interrogés envisageant de devenir enseignant auraient fait ce choix avant même d’entamer leurs études supérieures (Cnesco, 2016).

• En 2016, 24 % des admis au concours de professeur des écoles étaient salariés du secteur public et du secteur privé ou demandeurs d’emploi (Depp).

• En 2018, il y avait 1,8 candidat présent par poste au Capes externe de lettres modernes (0,7 en lettres classiques) contre 13 en philosophie (MEN).

L'opération du Cnesco

Le Cnesco a publié, en novembre 2016, le rapport « Attractivité du métier d’enseignant : état des lieux et perspectives ». Son objectif principal a consisté à analyser les conditions et les évolutions de l’attractivité du métier toujours d’enseignant selon 4 axes : le métier d’enseignant est-il attractif pour les étudiants ? Y a-t-il vraiment, en France, une pénurie de recrutement ? Quelles sont les conditions d’exercice du métier d’enseignant en 2016 ? Comment font les autres pays de l’OCDE pour valoriser le métier d’enseignant ?

1 série de préconisations du Cnesco pour améliorer les conditions d’exercice du métier d’enseignant (novembre 2016).