Constitution des classes
Enquête auprès des chefs d'établissement


Enquête

À l’occasion de la rentrée scolaire 2015, le Cnesco, en partenariat avec le Syndicat national des personnels de l’Education nationale (SNPDEN), a souhaité apporter un éclairage sur les pratiques de composition des classes au collège et au lycée. Une enquête a été réalisée auprès de 478 chefs d’établissement, en collège et en lycée, afin d’analyser le processus de constitution des classes.

Grands principes de la constitution des classes selon le chef d’établissement

L’étude montre que la constitution des classes est perçue, par les chefs d’établissement, comme un enjeu majeur du fait de ses effets importants sur le fonctionnement des établissements. Ils adhèrent très largement aux principes généraux de diversités sociale et scolaire au sein des classes.

Cependant, dès lors que l’étude s’intéresse plus particulièrement aux apprentissages et à l’efficacité de l’enseignement dans des classes hétérogènes, elle révèle davantage d’interrogations de la part des chefs d’établissement. Ils sont moins nombreux à considérer que l’enseignement est plus efficace dans une classe scolairement, socialement et/ou culturellement variée.

Les chiffres à retenir

93 % des chefs d’établissement estiment que la composition des classes a un effet important sur les résultats des élèves.

84 % des chefs d’établissement jugent que les classes de niveau ne sont pas pertinentes.

Pratiques concrètes de constitution des classes

L’enquête montre clairement que le hasard intervient peu dans la constitution des classes. Les chefs d’établissement prennent en compte de nombreux critères, notamment la mixité filles-garçons, les options et la diversité des profils scolaires.

L’enquête révèle également que  les problèmes comportementaux et les tensions entre élèves apparaissent aussi parmi les premiers critères de choix pour les chefs d’établissement. Au collège, les principaux se soucient également de conserver les groupes d’amis au sein des classes.

Le chiffre à retenir

95 % des principaux de collège déclarent prendre comme critères de composition des classes : la mixité filles-garçons, la diversité des profils scolaires, les options et les problèmes comportementaux des élèves.

Profil du chef d’établissement et composition des classes

L’enquête révèle que le profil du chef d’établissement peut avoir son importance au moment de la constitution des classes. Les chefs d’établissement les plus expérimentés semblent moins prendre en compte la diversité culturelle.

Leur expérience de chef d’établissement en éducation prioritaire a, en revanche, un impact sur leur prise en compte de la diversité culturelle au moment de la constitution des classes.

 

Les chiffres à retenir

66 % des chefs d’établissement débutants affirment prendre en comptent la diversité culturelle, contre 44 % des chefs d’établissement expérimentés.

Demandes des parents et composition des classes

Les demandes des parents ne sont pas généralisées à tous les établissements. Elles sont plus importantes au collège qu’au lycée. Elles sont également davantage prises en compte par les principaux des collèges. Certains profils de chefs d’établissement (femme débutante, homme expérimenté) sont plus enclins à répondre à ces demandes.

Les chiffres à retenir

57 % des chefs d’établissement déclarent avoir peu souvent, quasiment jamais ou jamais de demandes de parents à propos de la constitution des classes.

57 % des principaux de collège déclarent prendre souvent en compte les demandes des parents.

Constitution des classes : qui s’en occupe ?

Si le chef d’établissement se présente comme le principal décideur en matière de constitution des classes, il consulte largement au sein de l’établissement (CPE, enseignants, infirmiers…).

Pour autant, les principes qui guident la constitution des classes ne sont pas toujours débattus dans les instances de gouvernance de l’établissement.

 

Le chiffre à retenir

5 % des chefs d’établissement saisissent le Conseil d’administration sur les modalités de constitution des classes, malgré l’obligation prévue par le Code de l’Éducation.