Dans la tête des élèves
en classe de langue


Apprendre une nouvelle langue à l'école : quel rôle donner au lexique ?
Heather Hilton (Université Lyon 2)

À retenir

  • 70 % du langage entendu est du langage « préfabriqué » : des expressions usuelles, des mots que l’on entend souvent ensemble (comme « prendre un verre »).
  • Sur 36 manuels d’anglais LV1 au collège, seuls 18 % des mots sont communs et 200 mots essentiels (car très usuels) sont manquants (projet APPREL2, 2017-2020).
  • 25% de mots (anglais LV1) sont reconnus à l’écrit et pas à l’oral par les élèves français.

Qu'est-ce qui peut rester implicite dans l'apprentissage d'une langue ?
Georges-Daniel Véronique (Aix-Marseille université)

À retenir

  • Les apprentissages peuvent être intentionnels ou incidents (se produisant au cours d’une démarche qui ne visait pas à apprendre, par exemple retenir un mot lu dans un roman).
  • De ce fait, les apprentissages peuvent être explicites ou implicites (savoir appliquer une règle sans la connaître, par exemple) ; les méthodes d’enseignement peuvent également être explicites (entraînements d’une règle de grammaire) ou implicites.
  • Les consignes peuvent conduire les élèves à se concentrer sur la forme (activités métalinguistiques, correction des erreurs, reformulation) ou sur le contenu (activités communicationnelles).

Quels entraînements permettent d'améliorer les compétences de compréhension de l'oral ?
Stéphanie Roussel (université de Bordeaux)

À retenir

  • Le système scolaire confond souvent entraînement et évaluation en compréhension de l’oral.
  • La consigne d’écoute et l’éventuel travail préparatoire guident les élèves, qui se concentrent sur le lexique, sur le sens, etc.
  • La balado-diffusion, outil pour augmenter le temps d’exposition à la langue cible, permet à un élève d’auto-réguler son écoute, ce qui n’est efficace qu’à partir d’un certain niveau de maîtrise de la langue.

Pourquoi amener les élèves à interagir à l'oral ?
Simona Pekarek-Doehler (université de Neuchâtel, Suisse)

À retenir

  • La compétence d’interaction (gestion des tours de parole, par exemple) est une compétence utile en soi, pour permettre une adaptation à des exigences locales.
  • Des observations ont montré un développement rapide de la compétence d’interaction en immersion totale.
  • La compétence d’interaction orale et les connaissances linguistiques sont en partie interdépendantes.